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La rénovation urbaine, les transports et le cadre de vie, l’un des grands défis de la Politique de la Ville.

par Ilhame Radid

06 03, 2015 | dans Développement Territorial, Expertise, Politiques publiques | 0 Commentaires

La cité, la banlieue, les ghettos, les grands ensembles, la lecture de ces mots nous font de suite rebondir sur les différents débats qui se sont jalonné depuis les années 1970. Tantôt on croit trouver une solution, tantôt on créer un nouveau dispositif, l’élaboration de la politique de la ville, qui reste une politique largement territorialisée, n’a jamais été une mince affaire. Les différentes politiques mises en place parlent d’eux même d’autant plus, que pour penser évaluer une politique de la ville il faut tout de même s’inscrire dans le temps, la périodicité et le créneau du temps reste un corollaire indissociable de la politique de la ville.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et l’élaboration du chantier national d’urbanisation durant les trente glorieuses, on a assisté à une construction lente du processus qui nous à emmener vers la création des politiques de la ville. En effet, rien n’est dû au hasard, mais plutôt à la conjonction de différents facteurs. Le facteur économique va jouer un rôle très important dans les trente glorieuses mais à la foi aussi un rôle d’inhibiteur sur les conséquences urbanistiques, architecturales et sociales que l’on connaît aujourd’hui. Pendant que tout le monde était porté par les plans ingénieux, avant-gardistes, modernes et innovants des acteurs « experts » de l’époque, qui développaient leurs réflexions sur la redistribution urbaine et architecturale « du futur » basée en grande partie sur la charte d’Athènes.

La rupture annoncée de la charte a conduit les différents architectes et urbanistes à penser la ville en y introduisant le principe de rationalité. Par ailleurs n’oublions pas qu’en parallèle il y avait aussi une politique nationale homogène représentée par une administration centrale, c’est-à-dire que l’on appliquait les mêmes directives partout sur le territoire national. Alors que l’on sait aujourd’hui que chaque territoire dispose de ses spécificités, de ses atouts comme de ses problématiques. Des actions localisées semblent être alors plus pertinent à mettre en œuvre.
Cependant, jusqu’à la fin des années soixante-dix même les politiques ne pouvait pas s’emparer de cette problématique, car elles étaient gérée par une administration centrale et les politiques ne s’emparer que de la question sociale lié aux logements et non à ses aménagements.

Etant donné qu’il fallait redessiner le champ d’action géographique, la réponse institutionnelle a été celle de créer une géographie officielle des précarités urbaines. Nous sommes passés de 48 quartiers répertoriés en 1980 à 751 quartiers en 2013 dont 717 en métropole. Cette territorialisation s’est traduite aussi au cœur des quartiers, notamment sur l’aspect fonctionnaliste des modèles d’urbanisme qui ont eu pour conséquence, au final, une dissociation des quartiers avec leur centre-ville, un enclavement de la population ne permettant plus la communication, une mauvaise intégration des quartiers dans la ville, … Ensuite c’est le thème de l’insécurité qui prend le dessus et de là on réussit à construire une identité relationnelle lié à une transaction objective qui va faire vivre des fantasmes et véhiculé toutes sortes de stéréotypes négatif liés au habitants des grands ensembles.

Différents dispositifs se succéderont du développement social des quartiers plus communément appelé DSQ jusqu’au retour initiaux des contrats Ville aujourd’hui. La mise en exergue de la politique de la ville reste complexe de par le fait qu’elle touche un certain nombre de champs et viens parfois s’enchevêtré avec les politiques de droit commun existant. Certains acteurs profitent même parfois de cette confusion pour ne pas adjoindre les politiques correspondantes et on assiste alors à un dispositif qui fabriquerait plus d’exclusion que n’apporterait d’impulsion d’insertion ou d’intégration.

La place de la politique de la ville à travers le temps a perdu de sa superbe car nous partons d’un ministre d’Etat de la ville pour n’être aujourd’hui qu’un ministre délégué au ministre du logement. Cette évolution débouche aujourd’hui sur une réorganisation de l’institution des politiques de la ville, elle compte trois institutions, le conseil national des villes ou CNV, le comité interministériel des villes ou CIV et enfin le secrétariat général du comité interministériel des villes. Ici le vrai plus stratégique se trouve au cœur de la troisième institution

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