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La ville durable : perspectives

par Maxime Verdin

10 18, 2016 | dans Non classé | 0 Commentaires

L’intégration de la considération durable dans les politiques publiques, et plus spécifiquement urbaines, continue de progresser. Le territoire est le premier terrain du développement durable, dans sa définition la plus large.

L’importance du local

Car malgré l’aspect global de l’enjeu écologique et la mondialisation intensive, c’est à l’échelle locale que le combat écologique s’exerce le plus concrètement. L’aménagement du territoire regroupe les enjeux relatifs au développement durable les plus importants – périurbanisation, mobilité grandissante, ségrégation urbaine, inégalités.

Il ne s’agit pas de solutionner de grands problèmes planétaires, mais de garantir la viabilité et la durée de vie de chaque espace pris individuellement.

La ville durable

Une ville durable prend en considération des enjeux à la fois sociaux, économiques, environnementaux et culturels. L’idée est d’avoir une politique urbaine correspondant à ces priorités, dans une perspective de transition. Cependant, les architectes et urbanistes de formation considérant ces enjeux comme prioritaires sont très peu nombreux. Cela étant ajouté au fait que les politiques durables, de par la nouveauté qu’elles représentent et les nouveaux échanges qu’elles impliquent, paraissent souvent plus coûteuses en temps et en argent ; le risque est donc de rendre leur accès exclusif aux villes plus aisées. Or, le social est une dynamique essentiel dans le processus de développement durable à l’échelle urbaine. La réduction des coûts seraient donc un premier pas pour éviter la contradiction entre développement durable et inégalités dans son accès.

Les enjeux premiers

Le développement durable urbain vise donc une haute qualité sociale, et notamment dans le domaine du logement. L’objectif est d’augmenter l’offre de logements, puisque la population urbaine augmente d’années en années. Il faut également prendre en compte la diversité de la démographie, et notamment la mixité sociale, et proposer en conséquence une offre diversifiée de logements. Cependant, la ville durable rejettant toute forme d’exclusion, ménages modestes et ménages aisés doivent vivre aux mêmes endroits, avoir accès aux mêmes biens et services, pour construire une communauté homogène et réduire les inégalités en facilitant l’ascension sociale de chacun.

A ce propos, l’Agenda 21 (conférence de Rio, 1992) avait identifié les populations pauvres comme les principaux acteurs de la dégradation de l’environnement, notamment dans les pays en développement où ils sont les plus nombreux. Leur donner accès à des logements décents et à des services de qualité (notamment éducatifs), c’est les accompagner dans la réduction de leur empreinte écologique. Ainsi, la ville durable relie promotion de l’égalité sociale et protection de l’environnement.

Une démarche essentielle

Ce modèle a vocation à s’étendre à travers le monde, mais la transition est longue quand on la compare à l’aggravation des troubles environnementaux et au creusement des inégalités. C’est pourquoi les villes doivent privilégier toujours plus cette politique, pour lancer le cercle vertueux. Si les villes réclament cet urbanisme durable, l’offre augmentera, et les coûts (en temps pour les démarches, ou simplement financiers), diminueront.

 

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