Pour de multiples raisons, l’Humanité consomme les ressources produites par la Terre. Néanmoins, nous ne faisons pas que consommer. Nous détruisons et nous gaspillons. Les mers et les océans subissent actuellement les conséquences du réchauffement climatique et de la pollution. Pourtant, ils sont essentiels à l’Homme et jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de notre planète. Les Océans régulent le climat, stockent certaines particules et gaz atmosphériques, produisent de l’oxygène et abritent un écosystème complexe et plus riche qu’on ne le pense.

Néanmoins, le fait est qu’environ 300 000 tonnes de plastiques flottent dans les océans. Le fait est que 8 Millions de tonnes de déchets sont déversées chaque jour dans la mer. Enfin, rappelons que plus de 80 % des déchets présents dans les Océans sont composés de plastique, ce matériau qui met plusieurs centaines d’années avant de disparaître. Le constat est sans appel : un 7ème continent constitué de déchets est en train de se former. Que faire ? Quelles solutions et par qui ? A l’occasion de l’ouverture du Salon des Maires, nous nous sommes rendus à la conférence organisée par SUEZ en partenariat avec Expédition 7ème Continent (http://www.septiemecontinent.com)

Créée en 2003 sous le nom de « SUEZ Environnement », l’entreprise devenue SUEZ en 2015 est un des leaders mondiaux dans les domaines de la gestion de l’eau et des déchets. Face au constat de cette pollution des littoraux et des océans, l’entreprise décide aujourd’hui de proposer des solutions. Mais elle souligne également l’importance des collectivités locales dans le processus de mise en place des dispositifs. Ces collectivités locales ont un rôle à jouer qui deviendra à l’avenir sans doute capital.

Tout d’abord, il nous faut préciser que les déchets plastiques sont divisés en deux grandes catégories. Il y a d’une part les macro-déchets, et de l’autre les microplastiques. S’il existe des solutions techniques pour récupérer les macro-déchets, telles que l’initiative ‘’Cyclonesep’’ (SUEZ) certains se trouvent néanmoins en profondeur. Vous pouvez observer sur l’image ci-dessous le processus du séparateur hydrodynamique initié par SUEZ.

Afin de protéger l’Océan, SUEZ travaille donc avec les collectivités locales pour proposer des solutions et agir de manière concrète à partir de trois objectifs : contrôler la qualité de l’eau, limiter les sources de la pollution et protéger puis régénérer le littoral. A l’intérieur de ces axes, il existe des concepts aujourd’hui mis en place comme à Barcelone où la municipalité a équipé les plages d’un système de surveillance de la qualité des eaux sous le nom de COWAMA. Les citoyens peuvent alors anticiper, et coopérer avec la ville dans un seul but : prévenir la pollution des eaux, et in fine se baigner dans une eau et non une poubelle humaine. Par ailleurs, la ville d’Argeles-SurMer en France lance une grande collecte des bouteilles plastiques avec RECO. Toutes les bouteilles peuvent ainsi être déposées par les habitants dans divers points de collectes. Elles obtiennent ensuite une seconde vie grâce au recylcage.

Les collaborations sont donc nécessaires et essentielles pour agir sur la pollution des océans et la protection des littoraux. Toutefois, la situation ne sera pas réglée tant que nous n’aurons pas trouvé de solutions pour filtrer les microplastiques des océans. C’est ici le cœur du problème. Malgré diverses opérations, il n’existe à ce jour pas de moyens techniques ni de technologies pour extraire les nanoparticules plastiques des Océans. De plus, les acteurs de l’expédition du 7ème continent souligne en fin de conférence que ces micro-déchets bouleverse aujourd’hui l’écosystème marin. En ce sens que d’un côté, cela est nocif pour certaines espèces, mais en même temps, des microorganismes sont apparus sur ces déchets. En définitive, le problème est le suivant : comment filtrer 70% de la surface maritime planétaire sans détruire la vie qui s’est installée dessus ?

Afin de trouver des solutions, SUEZ lance depuis Février 2016 le projet MICROPLASTIC avec un budget à hauteur de 4 Millions d’euros pour étudier cette question, en partenariat avec des laboratoires et des villes. En attendant de trouver des solutions, il appartient finalement aux citoyens d’agir eux aussi en évitant de polluer et de nuire directement à notre environnement