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Lutter contre l’isolement des personnes âgées : Un enjeu prioritaire pour les territoires.

par Ilhame Radid

04 15, 2015 | dans Expertise, Ingénierie, Management, Non classé | 0 Commentaires

Tout en poursuivant la gestion d’établissements pour personnes âgées, les collectivités territoriales doivent continuer à s’intéresser aux besoins et aux attentes de celles qui habitent toujours chez elles.
Au-delà de l’adaptation du logement et de l’aide à la vie quotidienne, se pose la question de l’isolement. La Ville, la Région et le Département doivent considérer comme un axe prioritaire leur politique en faveur des personnes âgées, pour leur permettre de prendre toute leur place dans la vie sociale et économique.
Les français viennent d’élire leurs conseillers départementaux et nous pouvons regretter que la question des personnes âgés, de l’isolement et du maintien à domicile n’aient pas été au cœur du débat. D’autant plus regrettable car cette question concerne tout le monde et plus spécifiquement la France de demain.
Une société se juge à la manière dont elle traite ses vieux.

Un premier constat s’impose. En deux siècles, la cellule familiale a profondément changé. Au début du XIXe siècle, 80% environ de la population travaillait la terre et 20% vivait dans les villes (ouvriers, fonctionnaires, bourgeois, etc.). En deux siècles, les chiffres se sont complètement inversés: 85% de la population vit en ville ou dans les banlieues et 15% vit à la campagne.
Dans le milieu agraire, la famille était de type complexe, « pluri générationnel ». Les anciens vivaient sous le même toit que les jeunes, rendaient encore de menus services et ils étaient pris en charge par les plus jeunes. Souvent trois ou quatre générations vivaient sous le même toit, ce qui n’était pas sans poser quelques problèmes de cohabitation. De nos jours, la famille est de type monocellulaire et elle vit principalement soit dans des appartements, soit dans de petits pavillons où il n’est pas toujours facile d’accueillir un couple d’anciens, voire un ancien. S’ajoute à cela le fait qu’avec l’augmentation des divorces, les familles est soit monoparentale, soit recomposées.
Ces deux facteurs ont pour effet indirect de distendre encore les liens « générationnels ». De plus, les individus sont devenus très mobiles pour raison économique. Cela aussi ne favorise pas la prise en charge de personnes à mobilité réduite.
Il revient à la collectivité et à nous tous de s’interroger.
Qu’est-ce que l’isolement ?
Comment repérer les personnes qui en souffrent ?
Comment le prévenir ?
Que faire pour y remédier ?
L’expérimentation à l’échelle de micro-quartiers et son évaluation peuvent être le moyen choisi pour répondre à ces questions.
Le cabinet A3E Consulting propose des pistes d’actions :
-Veille et repérage : sollicitation des professionnels des groupes locaux et des commerçants, porte-à-porte par des binômes volontaires.
-Accompagnement individuel : sollicitation de centre socio-culturel pour des sorties collectives, co-voiturage mobilisant le réseau des chauffeurs bénévoles et les habitants des quartiers…
– initiatives intergénérationnelles (logement intergénérationnel Etudiant/personne âgées)
Le dernier projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement adopté au Sénat le 19/03/15 va dans le bon sens.
Ce projet attaque les inégalités sociales à la racine :
– un plan national d’adaptation des logements à la perte d’autonomie qui se caractérisera par la rénovation de 80 000 logements privés d’ici à 2017 ;
– l’engagement d’un véritable second acte de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) à domicile, à travers l’augmentation du nombre d’heures d’aide à domicile et la diminution significative du reste à charge ;
– la modernisation des services à domicile et la valorisation des métiers ;
– un important soutien aux proches aidants et aidants familiaux notamment par la création d’un « droit au répit », traduit par une enveloppe pouvant aller jusqu’à 500 euros par personne aidée ;
– la transparence des tarifs de l’hébergement en EHPAD (maisons de retraite médicalisées) ;
– le renforcement des droits et de la protection des personnes les plus vulnérables ;
– de nouveaux droits pour les âgés immigrés en ouvrant la possibilité d’une naturalisation par déclaration aux personnes âgées d’au moins 65 ans, résidant en France depuis 25 ans et ayant des enfants français
Il revient aux acteurs locaux et experts du terrain de mettre en œuvre cette loi.
Le cabinet A3E préconise « Les cahiers de l’évaluation des politiques publiques en faveur des personnes âgées » comme un outil à la recherche de la performance publique.
Les cahiers de l’évaluation des politiques publiques ont pour objet de répondre aux engagements de transparence des résultats d’une démarche d’évaluation qui associe les citoyens et la société civile. Les cahiers participent ainsi de l’animation du débat public sur des questions qui croisent politiques publiques et sujets de société, tels qu’ils se posent dans les territoires et que la Ville souhaite partager avec les acteurs locaux et nationaux. Notre cabinet encourage les territoires à développer une pratique de l’évaluation qui s’appuie sur les principes de la Charte de la Société française de l’évaluation des politiques publiques.

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