Header widget area left
Header widget area right

MedCOP Climat TANGER 2016 : Quels apports et quelle complémentarité avec la COP ?

par Maxime Thuriot

07 22, 2016 | dans développement durable, Environnement, Non classé, Politiques publiques | 0 Commentaires

Les conférences annuelles de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sont dénommées COP, dont la dernière (COP 21) s’est tenue à Paris. Concernant l’année 2016, la COP 22 sera organisée à Marrakech, du 07 au 18 Novembre.

Or, le Maroc accueille également un autre événement qui a son importance : la MedCOP. En effet, les 18 et 19 Juillet 2016 seront l’occasion pour les pays méditerranéens de dialoguer et d’échanger autour des problématiques environnementales. Mais pourquoi créer deux modules avec la dénomination COP ? Quels apports et quelle complémentarité avec la COP, notamment celle de Paris ?

Organisée par la région marocaine de Tanger-Tétouan- Al Houceima, la MedCOP 22 est en réalité la 2ème conférence des parties des pays riverains de la Mer Méditerranée. Dans la continuité de la MedCOP 21 de Marseille, cette nouvelle rencontre en territoire marocain contribue positivement au dialogue climatique interétatique et collectif.

Premièrement, la MedCOP tend à préparer en amont la prochaine conférence sur le climat COP22 qui se tiendra au Maroc également. Lors de la précédente édition dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la MedCOP avait permis d’aboutir à l’adoption d’un agenda positif contenant 36 propositions. Ce dernier comprenait par exemple la proposition de créer une Agence Française de la Transition Energétique et écologique en Méditerranée, ou bien encore la généralisation des journées sans voitures dans les grandes métropoles méditerranéennes. De ce fait, la MedCOP a cette ambition de préparer au préalable la COP suivante.

D’autre part, il s’agit d’une conférence complémentaire qui ne se substitue pas totalement à la COP. Le territoire de la Méditerranée regorge de ressources et les problématiques climatiques y sont diverses et complexes. Il apparaît donc nécessaire de trouver des solutions concrètes et spécifiques à cette zone géographique. C’est l’origine même de la MedCOP. Les débats seront multiples comme le démontre le programme définitif présent sur le site. Les acteurs échangeront par exemple autour de la question du genre et du climat, sur l’accélération de la transition éducative et universitaire autour des questions environnementales.

Mais le véritable apport de la MedCOP réside dans la diversité des acteurs et intervenants. D’aucun pourrait alors dire qu’il en de même pour la COP. C’est en partie le cas. La conférence des Nations Unies comprend « à sa table » des scientifiques, des orgnisations inter-gouvernementales, des chercheurs et experts, des entreprises, les collectivités nationales, des syndicats, des groupements de la société civile, les associations d’environnement et de développement, et bien entendu, les négociateurs et gouvernants des 195 Nations concernées. Pour la MedCOP il y aura également des représentants d’associations civiles, et des universitaires. Tous seront négociateurs et participants. Alors que cette multiplicité d’acteurs non étatiques et non gouvernementaux pourra être considérée comme négociatrice et force de propositions, et pas seulement comme des observateurs, il n’en est pas de même lors de la COP puisque seuls les gouvernants et délégués environnementaux de chaque pays sont considérés comme négociateurs. Les autres se voient attribuer la qualification d’observateurs.

D’où l’importance du grand débat qui se tiendra le premier jour de cette MedCOP 22 dont l’intitulé est le suivant : Etats et acteurs non étatiques pour une nouvelle forme de coopération. Le défi de la gouvernance multi acteurs des territoires. Car dorénavant, deux questions se posent. D’abords, jusqu’où irons-nous en termes de technologie et d’innovation pour sauvegarder notre planète et protéger l’environnement, et de facto le climat ? Mais aussi et surtout, comment trouver des accords au milieu d’une telle mosaïque d’acteurs ? En somme, qui a le dernier mot ? En ce sens que les Etats et leurs dirigeants ne semble plus à même de décider et de prendre les bonnes décisions, sans quoi il n’y aura pas la création de nouvelles plateformes citoyennes et participatives qui proposent des solutions. En ce sens aussi qu’il faut peut-être aussi à titre préventif éviter d’organiser dans le futur trop d’événements, à défaut d’avoir des propositions concrètes et pérennes.

Pour conclure, il ne semble pas que la MedCOP soit dans ce cadre inquiétant. Bien au contraire, cela prouve que la prise de conscience autour des enjeux climatiques, qui plus est méditerranéens, est belle est bien amorcée. Elle démontre aussi une certaine détermination et motivation dans le but de préparer la future COP 22 Marrakech et la volonté de resserrer les liens entre acteurs au sein d’une zone devenue aujourd’hui le théâtre de crises politiques et migratoires. Reste maintenant à savoir si cette MedCOP 22 portera ses fruits et prouvera à chacun qu’il s’agit probablement d’un futur rendez-vous annuel efficace, exemplaire et complémentaire.

 

Pour voir le programme, merci de copier le lien suivant : http://www.medcop-programme.org/fran%C3%A7ais/programme/

facebooktwittergoogle_pluslinkedinmailMots-clés: , ,

Laisser un commentaire



Répondre

Your email address will not be published.

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

S'inscrire à la Newsletter et recevoir les nouveaux articles

Articles récents