Les collectivités locales constituent en effet un des acteurs majeurs des poli- tiques sociales aujourd’hui, leur poids ayant été renforcé au fil des étapes de la décentralisation. Elles interviennent dans tous les domaines des politiques sociales et leur part dans les dépenses de protection sociale s’est fortement accrue, représentant 26,6 milliards d’euros en 2006. C’est ainsi que le domaine d’investigation de l’IGAS, réunissant l’aide et l’action sociales, les politiques de santé et celles du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, recouvre aujourd’hui une réalité largement décentralisée.

Le paysage issu de la décentralisation des politiques sociales engagée depuis 1983 est aujourd’hui complexe, marqué par une grande diversité d’acteurs (État, collectivités territoriales, organismes de sécurité sociale, associations) aux compétences croisées, en décalage avec le modèle implicite des « blocs de compétences » généralement invoqué.

Nous concevons l’évaluation comme permettant de contribuer à l’amélioration et l’ajustement des politiques publiques, en se fondant sur une pratique indépendante et transparente.

Cette pratique repose sur un panel d’outils de collecte et d’analyse des données mobilisables selon les thématiques et types d’évaluation souhaités :

1. outils de collecte de données quantitatives et qualitatives : enquêtes téléphoniques, postales ou en ligne auprès de différents publics (usagers, bénéficiaires, partenaires), entretiens semi-directifs, focus groupes, groupes de créativité ;
2. outils d’analyse : logigrammes, arbre d’objectifs, théorie de l’action, analyse de données, analyse multi-critères, cartographies…