La gouvernance territoriale se trouve au carrefour de deux mutations, toutes les deux décisives pour réconcilier les citoyens avec la politique, pour répondre aux exigences d’un monde de plus en plus complexe, pour conduire la transition vers des sociétés durables.

La première de ces mutations est celle de la gouvernance. La seconde est celle des territoires. Les territoires redeviennent des acteurs centraux de la gouvernance et de la transition. Le changement de perspective de la gouvernance, au nouveau rôle des territoires dans l’économie puis à l’application au territoire de la théorie de la gouvernance.

Comment passer de l’état actuel à cette nouvelle approche de la gouvernance.

Se pose alors, la question de la gestion concrète de la complexité : comment un responsable territorial peut-il « naviguer » dans cette complexité ́sans s’y perdre et comment gérer les relations ? La notion de la gouvernance, des objectifs éternels mais des formes éminemment variables d’une culture à l’autre, d’une époque à l’autre.

Un exemple territorial : les territoires identitaires (évolution lente) et les territoires pertinents ou territoires de projet (évolution rapide). L’Etat, la démocratie représentative et l’économie de marché : des fondements vieux de plus de deux cents ans, appliqués à des réalités qui n’ont plus rien à voir. La gouvernance, « une question éternelle appelant à chaque époque et dans chaque contexte des réponses spécifiques ». Définir ensemble ce que peut être la gouvernance territoriale au vingt et unième siècle ; examiner les fondements de la gouvernance et ses applications au niveau local. La gouvernance territoriale au carrefour de deux réflexions : la nature de la gouvernance ; la nature du territoire. Au croisement des deux, comprendre pourquoi ce qui se joue au niveau local est devenu bien plus que la gestion des affaires locales.
Examiner comment les collectivités territoriales pourraient assumer les nouvelles et immenses responsabilités qui leur incombent dans la transition mondiale vers les sociétéś durables.

Comment définir le territoire et ne pas le réduire à des circonscriptions politiques et administratives : le territoire comme système de relations. Territoires identitaires et territoires de projet. L’utopie de la République une et indivisible et du marché parfait : une société́ sans grumeau. La revanche des territoires : un mouvement universel de décentralisation associé à la crise de l’Etat.

La définition traditionnelle du territoire : une portion de pays délimitée par des frontières socio- politiques et administratives. Le monde est devenu « global » : le local impacte le global et vice versa. Le local comme acteur collectif en émergence. Le local comme accès à la compréhension d’un système mondialisé complexe : nouveau rôle des collectivités territoriales dans la reconstruction du politique et de la démocratie.

Les deux aspects de l’art de la gouvernance : savoir gérer les relations ; concilier la double exigence d’unité et de diversité. Cinq principes généraux de gouvernance : légitimité ; citoyenneté et démocratie ; adéquation des dispositifs aux objectifs poursuivis ; partenariat entre acteurs ; articulation des échelles de gouvernance. Les obstacles actuels à cet art de la gouvernance.

Les cinq principes généraux de la gouvernance

• La légitimité́. Le principe de moindre contrainte. Le préalable instituant. Le contrat social. 7/14
• La démocratie substantielle et une citoyenneté fondée sur droits et coresponsabilités
• L’adéquation des dispositifs aux buts poursuivis. Le marteau et le tournevis. L’ingénierie institutionnelle. L’exemple de la disjonction entre les rythmes sociaux et les rythmes administratifs et politiques : la politique de la ville. Les régimes de gouvernance. La démocratie de processus, retour sur les méthodes
• Le partenariat entre acteurs
• Le partenariat entre échelles de gouvernance.

Panorama d’ensemble de la gouvernance territoriale : apprendre ensemble à gérer et transformer un système complexe

Une formation à la gouvernance territoriale ne peut, dès lors, se contenter de promouvoir des techniques de management inspirées du secteur privé. Elle doit se fonder sur la compréhension des deux mutations, sur leurs conséquences au niveau des collectivités territoriales, et déboucher sur des modes d’approche opérationnels, des guides pour l’action.

L’ambition est de créer de la valeur ajoutée, évoluer ce que génèrent des retombées environnementales, sociétales, sociale et financière