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Les Générations face à la transformation de l’Etat social

par Ilhame Radid

01 07, 2015 | dans Changement, Management | 0 Commentaires

Après la situation euphorique des trente glorieuses, un fossé a créé entre les aspirations et les réalisations des plus jeunes et alimenté les débats sur la fin de l’équité générationnelle et la rupture du « pacte générationnel » au détriment des nouvelles cohortes. Les économistes ont cherché à donner une représentation synthétique et chiffrée de la redistribution à opérer par la puissance publique entre les générations actuelles et futures : c’est la comptabilité générationnelle.

L’état a un horizon infini car son existence n’a pas de limite dans le temps. Il peut intégrer dans ses choix des externalités et des critères non pris en compte par les calculs économiques classiques. L’état, en outre, assure la solidarité intergénérationnelle par le couple emprunt-impôt. L’Etat social se fonde généralement sur l’Etat de droit, l’économie de marché et la propriété privée des moyens de production, mais complète les libertés fondamentales (Droits de l’homme) par des droits sociaux ou par des objectifs sociaux constitutionnellement moins contraignants.

L’Etat social s’est déployées, en particulier à partir de 1945, les questions sociales apparaissent et ont ainsi légitimé la construction progressive de l’Etat social et de ses quatre piliers. Les piliers de l’Etat social sont la protection sociale, les services publics, la régulation du marché du travail, le droit du travail et les politiques économiques de soutien à l’activité et à l’emploi. Les valeurs piliers de la société moderne sont la liberté, l’efficacité technique et le collectif.

C’est la mise en rapport des citoyens entre eux dans leur mise en rapport avec l’Etat. L’Etat social est relatif aux interventions de l’Etat qui mettent en jeu la socialisation, que le domaine d’intervention soit d’ordre économique, ou domestiques. L’Etat social couvre l’ensemble des interventions de l’Etat qui ont pour objet d’insérer les citoyens ou de la favoriser.

En fournissant des moyens financiers et des prestations, en développant le droit social, il garantit à chacun, indépendamment de sa place sur le marché, un niveau de vie minimal (Politique sociale). De plus, il amortit les risques matériels en cas d’accident, de maladie, de vieillesse ou de chômage.

Les générations futures sont aujourd’hui, la justification de la transformation de l’Etat social. Les générations se créent à partir de la génération antérieure. Au XXème siècle, les historiens anglo-saxons ont construit une théorie qui considère qu’une génération dure environ 20 ans. La dette publique est une dette des uns sur les autres, donc une charge pour les générations futures. La question de l’équilibre budgétaire entre génération par le biais d’une comptabilité générationnelle afin de traiter le déficit public financier. La problématique intergénérationnelle pose la question de la part de l’Etat dans l’organisation de la vie sociale.

La dette publique sert, conjointement avec les prélèvements obligatoires, à financer des services publics (défense, sécurité, enseignement…), la protection sociale, les investissements d’infrastructures et plus généralement elle contribue à l’application des politiques économiques, sociales et environnementales. Ainsi, elle peut servir à lisser les chocs économiques éventuels de façon à enregistrer la croissance la plus harmonieuse possible. Il s’agit d’analyser avec rigueur les caractéristiques de la dette et son évolution.

Le rôle des finances publiques, s’appuie sur de nombreuses données empiriques nationales, européennes ou internationales. Il présente le budget de l’Etat (loi de finances et principes budgétaires), le budget des collectivités locales (enjeux de la décentralisation) et le budget de la Sécurité sociale (loi de financement).

Il n’est pas rare d’entendre que la dette est une charge laissée aux générations futures par des générations particulièrement égoïstes. Il faut donc rappeler qu’un enfant, en naissant, reçoit certes une perspective de remboursement de dette mais aussi un héritage fait de l’accumulation de richesses créées dans le passé : un patrimoine, l’usage des services publics de toute nature (infrastructures de transport, écoles…), un système de protection sociale, des inventions, etc. qui lui offre un socle sur lequel il pourra bâtir à son tour. Durant sa jeunesse, il sera élevé, instruit, soigné avant d’apporter lui-même sa pierre à l’édifice, s’inscrivant ainsi dans une chaîne ininterrompue de solidarité intergénérationnelle.

L’Etat-providence est le résultat d’un processus historique où se combinent de nombreux facteurs. Le développement économique au cours du siècle passé, mais aussi les rapports de force sociaux ont conduit l’Etat à remplir une fonction de plus en plus importante en matière de régulation sociale. En charge de la solidarité nationale qui a vu son rôle devenir primordial, complétant et parfois empiétant sur les formes traditionnelles de solidarités, c’est à l’Etat qu’incombe en priorité, avec des nuances notables d’une nation à l’autre, la charge de garantir la cohésion sociale.

La redistribution consiste à modifier la répartion des revenus qui résultent de l’activité économique de façon à permettre à tous d’en profiter et ainsi corriger en partie les inégalités de revenu. Le texte retrace au cours du XXème siècle les politiques mises en place de redistribution des revenus. On perçoit un basculement du motif des différentes réformes, notamment sur les retraites. Bien que les catégories socioprofessionnelles aient été bien exploitées dans le débat, ils sont laissés au profit des générations futures.

La dette publique est ainsi parfois caricaturée en moyen pour les générations actuellement au pouvoir de faire financer leurs dépenses par les jeunes générations, celles-ci ne recevant rien en contrepartie compte tenu de la crise de l’Etat-providence et se trouvant donc enjointe de ne pas honorer le contrat intergénérationnel.

En effet, ce qui compte vraiment, c’est que les générations actuelles laissent aux générations futures des équilibres économiques et sociaux entre générations à travers l’équilibre financier entre générations.

Une remise à plat complète du périmètre, des missions et de l’organisation de l’Etat à la fois pour réduire la dépense Publique et pour dégager des marges de manœuvre en faveur des politiques prioritaires (logement, éducation, justice.). Sur un tel sujet, la dramatisation aggrave le mal qu’elle prétend résoudre et précipite l’effondrement de l’économie des pays concernés, voire de celle de ses voisins. L’éviction des catégories socio-professionnelle par les générations en tant que catégorie support des politiques sociales

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